Mariez-vous !

Mariez-vous !

 

 

 

 

 

 

 

Oskar , Paris
Collection Court métrage

Août 2013

 

 

« Mariez-vous est un texte épistolaire. Un enfant écrit à son père pour lui parler de son homosexualité. Trop longtemps que les choses sont cachées, que les choses ne sont pas dites. Il est temps de faire le point. Pas par texto, ni par mail, mais bien par la tendresse de l’écriture. Ce geste à la fois intime et profond qui a une réelle signification. A commencer par la durée dans le temps. Le papier ne s’efface pas, il ne s’évapore pas. Au pire brûle-t-il, mais ce sera en tout état de conscience.
L’auteur nous invite donc dans l’intimité d’un enfant de seize ans très amoureux, qui parle à son père et à son ami avec une tendresse incroyable.
Avec une écriture qui n
e tombe pas dans le mélodramatique et qui fait abstraction du pathos, l’auteur nous propose une immersion dans une de ces familles qui ont été pointées du doigt il y a encore peu parce qu’ils demandaient l’égalité face à leurs droits.
De plus, l’intelligente idée de mettre en fin de livre tout l’article sur les droits des homosexuels ajoute de la consistance au livre et donne à l’auteur un sérieux certain. »

Tonio 07 . Lire au jour le jour

 

« A propos du livre manifeste d’Alain Germain « Mariez-vous ! »

Cet écrit nous est livré en toute simplicité par le vecteur de la facture épistolaire et met donc en correspoMariez-vous !ndance un fils qui écrit à son père pour lui renouveler sa confiance puisque ce dernier va bientôt convoler en justes noces avec son petit ami dit « Ludovic » dans le texte.
Par effet de ricochet, ce courrier destiné au père devient libérateur au profit du fils qui prend ses distances face à l’événement. Le fait est que le traitement de ce sujet aurait pu glisser sur « la savonnette du lieu commun » ou s’engloutir dans le glou-glou d’une leçon d’instruction civique bouchonnée par un chapitre sur la tolérance. On échappe aux poncifs tout en entrant dans la confidence très maîtrisée du jeune narrateur. Jeune garçon qui observe et nous offre son regard porté sur les sentiments libérés de son père vivant avec un homme.
C’est écrit sans recherche d’artifice, le fils livre sans nostalgie des bribes de souvenirs relatant la relation au père. Ces images émergent comme dans le flux et le reflux d’une séance d’analyse, livrées sans insistance elles glissent, s’accrochent à rien et fuient la nostalgie. L’auteur n’est pas dupe, il sait discerner le souvenir de la nostalgie et nous en averti dès la première page qui mérite d’être relevée : « …. J’ai eu 16 ans hier. En soufflant les bougies de mon gâteau d’anniversaire, j’ai eu l’étrange sensation de souffler aussi sur les restes d’enfance qui me collaient encore à la peau. Pas pour les oublier. Juste pour me libérer d’eux mais en les gardant bien au chaud avec mes souvenirs. Les bons. Les mauvais ».
Certes, la facture de cet écrit pourrait nous faire penser à « La lettre au père » de Kafka où le narrateur règle ses comptes avec le père. Dans le cas présent nous sommes loin des rivalités mais plutôt proches du fusionnel « Père / Fils » que l’absence d’une mère morte imprime davantage.
Dans la deuxième partie du texte, le cercle affectif s’élargit : le fils écrit au petit ami de son père en faisant fi de tout tabou. C’est énoncé avec beaucoup de délicatesse et de pudeur, ce qui décline un certain respect à l’intention du lecteur.
La tolérance, c’est ça ! »

Jacky Viallon . Webthea

 

 

Articles en relation :

  • Pas d'articles en relation