Création : Carré Silvia Monfort, Paris, le 21 novembre 1979
Reprise 1980/1981 : Théâtre des Quartiers d’Ivry, Centre Culturel du Raincy, Théâtre de Metz, Théâtre du Gros Caillou de Caen, Basler Theater de Bâle (Suisse), Sommer Festival de Bonn (Allemagne)
Spectacle conçu, chorégraphié et mis en scène par Alain Germain
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Décors et costumes : Andreas Jäggi
Lumières : Allain Vincent
Distribution : Nathalie Barbey, Irène Bonjean, Diane Casey, Sabine Cérésa, Thérèse Coquillaud, Béatrice Delaoustre, Michel Gauthier, Alain Germain, Andreas Jäggi, Michel Maurer, Joëlle Mignot, Sabine Nicolas et Ouliana Tchaïkovsky
« C’est avec l’air doucement abruti du corsaire façon Douglas Fairbanks, qu’Alain Germain ouvre son spectacle de ballet théâtre musical. Dans La Contre-danse de l’autre temps, il brode d’allègres variations sur quelques-uns des chefs-d’œuvre de Mozart. L’action se déroule lors d’un bal masqué et La Marche Turque sert de lien aux différents tableaux, expédiée par d’accortes soubrettes dans un style proche des évolutions matinales du coureur de fond. D’abord folle et hilarante La Contre-danse a tôt fait de provoquer le ravissement. Le mot n’est pas trop fort. L’interprétation solennelle du Recordare du Requiem par deux sopranos, un ténor et un baryton basse atteint des sommets : on imagine Chaplin ayant troqué ses nippes usées contre un jabot et des knickers blancs, exécutant au ralenti, sur d’énormes sabots, les facéties décousues du patineur avec deux plantureuses compagnes et accompagné par un chœur céleste. Mais l’on va vers d’autres surprises : Andreas Jäggi interprète de façon sublime l’air de la flûte de Tamino – il le joue, le danse, le chante – et Ouliana Tchaïkovsky quitte délicieusement le Sérail dans le duo de Konstance et Belmonte avec le même Jäggi. »
Denis Solignac . France Soir