Ostéodrame

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Ostéodrame

 

 

 

 

 

 

 

Création : Galerie de Paléontologie

Muséum National d’Histoire Naturelle, le 7 décembre 1979

 

 

Spectacle conçu et mis en scène par Alain Germain pour le 20e anniversaire de la Fondation de la Vocation

Musique : Bach, Mozart, Debussy, Louvier

Costumes : Alain Germain

Lumières : Allain Vincent

Distribution : Marie-Claude Arbaretaz, Nathalie Barbey, Marie-Laure Belleville, Sabine Céréda, Thérèse Coquillaud, Alain Germain, Antoine Goulard, Marie-Claire Guichard, Andreas Jäggi, Maryvonne Le Dizès, Catherine Leteinturier, Joëlle Mignot, Sabine Nicolas, Loïc Poulain, Ouliana Tchaïkovsky et Claire Vialle.

« Alain Germain nous avait accoutumé depuis fort longtemps à une fête de l’étrange, à mi-chemin du théâtre et de la danse. Mais cette fois, son nouveau spectacle, Ostéodrame, défie toute imagination. La représentation se déroulait dans la galerie de paléontologie du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris parmi les dinosaures, brontosaures et autres charmantes bestioles du même genre. Ce spectacle mystique, traversé par des périodes de calme, traduites avec beaucoup de finesse par la flûte et la danse, se terminait par une lueur d’espoir : le duo de Konstance et Belmonte de l’Enlèvement au Sérail de Mozart, véritable éclatement de musique et de vie. Comme dans Minuit pour géants, Alain Germain fit intervenir dans la représentation des textes littéraires, souvent surréalistes, s’accordant parfaitement à ce qui se déroulait sous les yeux du public : en outre, les projections de Béatrice Casadesus, par leur jeu d’ombre et de lumière, apportaient le côté végétal, la densité de la forêt. L’un des temps fort de ce spectacle était la danse sous le dinosaure. Cérémonie initiatique, construite comme un sabbat : la fin de cette messe est marquée par l’exorcisation du sorcier, le choré-auteur lui-même, qui est emmené par le cortège des femmes comme un gisant de cathédrale. Quant au  spectateur qui dominait la scène, il lui sembla voir ce corps passer à l’horizontale comme s’il était en état de lévitation ! Le dernier tableau également était un chef-d’œuvre surréaliste fascinant, sorte de repas funeste au cours duquel les danseuses agenouillées autour d’une table en bois verni caressent voluptueusement des crânes humains fossilisés, à la seule lumière de bougies dont les flammes évoquaient là encore, la notion de lumière hors du temps, le feu étant un élément d’éternité. »

Jean-Marie Gourreau . Pour la Danse

 

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